Réponse du gouvernement à ma question concernant les "mariages gris" - 24 mai 2012
L'année dernière, j'avais attiré l'attention du Ministre de l'Intérieur sur les conditions d'annulation des " mariages gris ". En effet, chaque année, des Français se marient en toute bonne foi avec une personne étrangère dont la seule motivation est l'obtention d'une autorisation de résidence sur le territoire français, (et par là-même de bénéficier de la protection sociale accordée aux personnes résidant légalement en France).
Une fois que le but poursuivi a été atteint, le conjoint étranger demande le divorce, laissant la personne abusée doublement atteinte : à la fois par une déception sentimentale, mais également par le sentiment d'avoir été flouée.
J'avais rencontré un jeune homme de ma circonscription qui m'avait sensibilisée à ce sujet difficile, ainsi qu'une association de l'Orne, qui se bat quotidiennement pour aider les victimes de ces mariages gris.
Outre la détresse sentimentale et le sentiment d'échec personnel, ces personnes ont beaucoup de mal à faire annuler leur mariage, ce qui ne leur permet pas de « tourner la page ».
J'ai donc interrogé le Ministre de l'Intérieur sur ce point précis
Une réponse vient de me parvenir, et elle montre que le gouvernement était conscient de ce problème et soucieux de trouver des solutions pour aider les victimes de cette « arnaque à l'amour ».
En novembre 2009, Eric Besson, alors Ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, avait chargé Madame Claude Greff député UMP d'Indre-et-Loir, de recueillir des témoignages et de rédiger des propositions pour lutter contre cette pratique frauduleuse.
Ces propositions ont été reprises dans la loi du 16 juin 2011 relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, qui a donné lieu à de vives discussions sur les bancs de l'Assemblée nationale, les députés socialistes – qui n'ont décidément aucune idée des difficultés quotidiennes que rencontrent les Français - condamnant très vivement le souhait du Gouvernement Fillon de lutter contre les mariages gris.
Ainsi, la lutte contre les « mariages gris » a conduit les députés de la majorité à étendre aux auteurs de cette fraude les dispositions légales applicables aux auteurs des mariages de complaisance.
Désormais, un tel délit est sanctionné d'une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Des peines complémentaires d'interdiction de séjour ou de territoire sont également prévues.
Par ailleurs, cette même loi prévoit que lorsqu'une personne étrangère s'est vue retirer son titre de séjour en raison d'un mariage gris, les années durant lesquelles elle a détenu une carte de séjour temporaire pour « vie privée et familiale » ne peuvent être prises en compte dans le critère de durée de résidence permettant d'obtenir la carte de résident.
Enfin, concernant le mariage, s'il est établi qu'il s'agit bel et bien d'un « mariage gris », il peut être annulé à la demande du procureur de la République ou d'un époux lui même.
Ainsi, il existe actuellement un dispositif juridique permettant de rendre moins attractif ce type de fraude, ou d'annuler les unions célébrées en contradiction avec la finalité de l'institution du mariage.
Au cours de mon prochain mandat, je soutiendrai les mesures destinées à lutter contre les mariages gris et visant à renforcer l'aide aux victimes de pratiques dont souffrent des enfants (issus de ces mariages), des hommes, des femmes, et leurs familles.
Texte de la questionMme Laure de La
Raudière interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des
collectivités territoriales et de l'immigration sur les conditions
d'annulation des « mariages gris ».
En effet, chaque année, bon nombre
de Français se marient en toute bonne foi avec une personne étrangère
dont la seule motivation est l'obtention d'une autorisation de résidence
sur le territoire français, voire de prestations sociales. Une fois que
le but poursuivi a été atteint, le conjoint étranger demande le
divorce, laissant la personne abusée doublement atteinte : à la fois par
une déception sentimentale, mais également par le sentiment d'avoir été
flouée.
Aussi, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de
communiquer sur ces pratiques et si des solutions sont envisagées pour
faciliter l'annulation des mariages gris. |
Texte de la réponseLa lutte contre la
fraude par laquelle un étranger instrumentalise l'institution du mariage
en trompant son conjoint français sur ses intentions matrimoniales à
seules fins d'obtenir un titre de séjour (et par là-même de bénéficier
de la protection sociale accordée aux personnes résidant légalement en
France) a conduit le Gouvernement à étendre aux auteurs de cette fraude
les dispositions légales applicables aux auteurs des mariages de
complaisance.
Ainsi, la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à
l'immigration, à l'intégration et à la nationalité élargit à ce type de
fraude la portée de l'article L.623-1 du code de l'entrée et du séjour
des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), et sanctionne un tel délit
d'une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Des peines complémentaires d'interdiction de séjour ou de territoire
sont, en outre, prévues à l'article L.623-2 du CESEDA. Par ailleurs,
cette loi a prévu que les années de résidence sous couvert d'une carte
de séjour temporaire portant la mention « vie privée et familiale »
retirée par l'autorité administrative sur le fondement d'un mariage
ayant eu pour seules fins d'obtenir un titre de séjour ne peuvent être
prises en compte dans le critère de durée de résidence permettant
d'obtenir la carte de résident. L'arsenal juridique permettant de
sanctionner les auteurs de ce type de fraude est donc désormais établi
et les débats parlementaires ont permis de donner une publicité
particulière à ce dispositif.
Lorsque le mariage a été célébré, si le
défaut d'intention matrimoniale paraît avéré et qu'il est établi que les
époux ou l'un d'entre eux seulement se sont mariés dans le but
d'atteindre un effet étranger ou secondaire au mariage, le mariage peut
être annulé, sur le fondement des articles 180 et 184 du code civil, à
la demande du procureur de la République ou d'un époux lui même.
Ainsi,
il existe actuellement un dispositif juridique complet permettant
d'éviter, ou d'annuler les unions célébrées en contradiction avec la
finalité de l'institution du mariage. |
178 Commentaires |
révolté66
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Je suis handicapé par une maladie génétique rare, très invalidante, AAh pour survivre, au chômage depuis très longtemps....J'ai été victime d'une escroquerie sentimentale à but migratoire en me mariant en France avec une malgache le 17/12/2005.Je l'ai connue chez des amis à Madagascar chez qui elle travaillait. Elle avait une petite fille Fabiola . Après avoir obtenu la nationalité française par décret, du travail et détourné beaucoup d'argent, elle est partie le 21/12/2009 pour habiter 300m plus loin.... Elle a fait une demande de divorce. Mais avant de partir, j'ai découvert dans ses papiers des documents malgaches qu'elle avait cachés et qui prouvait qu'elle s'était mariée bigame (le 17/12/2005, mariage malgache précédent non dissous, transcription du divorce non faite- mention obligatoire à Madagascar), avait fourni des faux papiers malgaches (acte de naissance falsifié, jugement de divorce non définitif et maquillé!!!!Le 23/11/2005, elle est allée à son Ambassade à Paris pour avoir un certificat de coutume, de capacité matrimoniale. La consule sur place lui a délivré un certificat qui s'est révélé anonyme sans mention de possibilité de mariage. Avec mon père, nous avons été mis à la porte dès notre arrivéeà l'Ambassade. Ainsi, cette femme est restéée seule. Que s'est -il passé???Personne ne savait à cette époque à quoi ressemblait un tel document, pas même le maire du petit village où j'habitais. Dans l'assignation en annulation absolue de ce mariage pour bigamie , mon avocat avait fait référence aux lois malgaches (seules appliquables dans le cas de binationaux), avait signalé les faux documents produits.La demande a atterri sur le bureur du Procureur qui est habilité à demander cette annulation -art 184(la bigamie et faux documents sont punis au Pénal). Il a enquêté au début, pas de réponse de l'ambassade donc faux avérés après un silence de 8 mois selon décret 2000-231 du12/4/2000 modifié loi 2013-1005 du 12/11/2013. Malgré cela, il a classé sans suite non signé malgré la découverte d'un autre certificat de coutume envoyé 4 mois après le mariage autorisant cette femme à se marier!!!!Ainsi, le procureur au mépris de la loi, de l'évidence des faux, a transmis l'annulation au juge aux affaires familiales estimant qu'il n'y avait pas faute!!!!!Donc annulation pour bigamie prononcée, pas de sanction pénale (le JAF ne peut le faire), pas de dommages intérêt, renvoyés dos à dos pour les dépens. En appel, j'ai été condamné pour appel abusif à payer à cette femme 1500€ . Je n'ai pas d'argent pour aller en cassation, on me l'a déconseillé.Je n'ai plus rien, je suis ruiné. J'ai fait 2 tentives de suicide. De victime, je deviens coupable...Mon avocat a laissé faire avec sa collègue de la partie adverse. Une plainte pour faux avec constution de partie civile a été déposée en juillet 2012 (recevable avec consignation de 500€). depuis rien ne se passe. Tout est bloqué. cette femme me doit beaucoup d'argent. Mes parents ont vendu leur maison pour habiter près de Perpignan où je les ai rejoints. Rester seul devenait dangereux pour moi en raison de mes malaises épileptiques sévères (sclérose tubéreuse de Bourneville).Je viens depuis ce mois de décembre de comprendre pourquoi le procureur n'a pas voulu reconnaitre l'évidence de la faute des faux papiers après explications d'un avocat du barreau de Perpignan. Le procureur a agi ainsi pour que cette femme ne soit pas sanctionnée sur le plan pénal car agent territorial (ATSEM dans une école), elle doit avoir un casier judiciaire vierge si non elle perd son emploi. J'ai appris, en plus, une chose ahurissante qui m'empêchera de récupérer l'argent qu'elle me doit(possible avec une annulation car rétroactivité, le mariage n'ayant jamais existé mais pas dans un divorce où il n'y a pas rétroactivité....). M^me si ce n'est pas écrit dans le jugement du TGI, les juges diront que cette femme n'a rien fait de fautif(jugement par un JAF) donc ce sera un mariage putatif donc un divorce déguisé à tords réciproques.... C'est énorme. |
fabrice08
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bonjour je suis également victime d'un mariage gris et un enfant issu de ce mariage j ai également demander l'annulation de ce mariage qui ma été refuser et la demande de garde de mon enfant , toujours en jugement pour la garde et divorce je tien plus a la limite de mettre fin a mes jours je demande de l'aide merci fabrice. |
Steph
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Bonjour, |
MARIETHE
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Je me suis mariée en avril 2008 avec un Monsieur SANS PAPIERS de nationalité algérienne, belle présentation, très souriant, gentil, et surtout très amoureux - du moins en apparence - s'impliquant dans les tâches ménagères. Le prince charmant dont toute femme rêve ! Grande différence d'âge entre nous (18 ans, moi l'ainée) ce qui ne lui posait aucun problème évidemment. |
L39
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Un témoignage de plus! Marié depuis 3 ans, j'ai pensé que notre différence culturelle était à l'origine de nos difficultés. J'ai toujours essayé de temporiser, calmer le jeu. Nous avons un enfant que j'aime profondément. Mais voilà, depuis que ma femme a obtenu son titre de séjour, elle est partie, a demandé le divorce à mes tords pour violences conjugales... ça passe mal, très mal. Je me suis toujours plié à ses quatre volontés. J'ai alors découvert, le tapis rouge offert aux femmes étrangères qui se disent victime de violences conjugales. Association d'aide aux femmes battues alors même la directrice a émis un doute sur ces soi-disant violence, ensuite les Aides sociales (CMS, CAF, Justice et même Police) qui œuvrent de paire pour soutenir ce que je sais être une superbe escroquerie de la part de ma femme. |
ricardo
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Bonjour je me suis marie avec une femme de nationalité France a l'année de 2010 et aujourd'hui on a comme me deux enfants,mais ça fait déjà un bout de temps que le mariage ne marche pas bien et je voulue savoir quel sont mes droit de rester en France pour ne pas prendre la distance de mes enfants ou je doit rentre chez moi au brésil !merci |
belhamri marcel |
bonjour je suis de nationalite nerlandais des peys bas plus exactements de maastricht . |
zouzou
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Bonjour a toute |
caro
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Madame La Députée, |
belhamri marcel |
bonjour je suis neerlandais de maastricht je suis marie 04 jun 2004 en algerie cest mois qui partie la cherche jai fait des demarche tres vite au niveaux du consulat des peys bas a alger en algerie pour faire venir belabbas oualida ne 22 septembre 1967 |
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