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Un petit mot sur le plan de relance, en amont des discussions parlementaires ! - 24 septembre 2020

Pour faire face à l’épidémie mondiale de la COVID, le gouvernement, avec le soutien du parlement, a pris au printemps toute une série de mesures inédites : confinement généralisée de la population pendant près de deux mois et mise en place de mesures d’urgence pour la préservation de l’emploi.

 

Nombre de chefs d’entreprises, notamment des toutes petites entreprises, m’ont témoigné de la réactivité de l’Etat dans la prise en compte de leur demande, notamment pour la déclaration d’activité partielle pour leurs salariés, le versement du fonds de solidarité ou l’attribution d’un prêt garanti par l’Etat. Saluons aussi la réactivité du réseau bancaire.

 

Mais la crise du COVID a lourdement touché certains secteurs en particulier : les hôtels-restaurants, le secteur de l’évènementiel, le tourisme, l’aéronautique, l’automobile… et fragilisé bon nombre de petites et moyennes entreprises.

 

Aussi, le gouvernement a annoncé début septembre un plan de relance massif qui sera intégré au projet de loi de finance 2021, je souhaitais partager avec vous les grandes lignes de ce texte, ci-après et vous faire part de mon analyse politique.

 

Le plan de relance est composé de trois piliers : écologie, cohésion, compétitivité. L’objectif est de redynamiser l’économie, tout en accélérant sa transformation vers une économie plus moderne, plus sociale, plus respectueuse de l’environnement. Il y a dans ce texte une réflexion en termes d’investissements et de rentabilité, et non pas une logique comptable et de dépense à perte.

 

En premier lieu, une réduction des impôts sur la production pour rendre les productions françaises plus compétitives ce qui favorisera la réindustrialisation.

 

Des investissements importants sont faits dans des secteurs d’avenir (Numérique, Hydrogène bas carbone) qui permettront de créer de l’emploi à court et à long terme. Les investissements faits dans le numérique devraient permettre de faire un bond en avant dans la transformation numérique de l’état et des entreprises, par exemple, par des aides au financement pour la digitalisation des PME ou encore grâce à la mise en œuvre du programme IA Booster destiné aux déploiements opérationnels de l’Intelligence artificielle.

 

En outre, plus de 1,5 milliards est consacré à la numérisation des services de l’état pour une meilleure efficacité et un gain de coûts du fonctionnement de l’administration.

 

De nombreuses mesures sont mises en place pour les jeunes : formation, apprentissage (le coût d’embauche d’un apprenti devient quasiment nul), professionnalisation, aide à l’embauche, l’accompagnement. Espérons que les entreprises aient suffisamment confiance en l’avenir pour se saisir de ces dispositifs et donner une chance à cette génération qui arrive sur un marché du travail fragilisé par la crise sanitaire actuelle.

 

Quant aux mesures écologiques, elles vont dans le bon sens : celui d’une écologie non-punitive, qui améliore le quotidien et crée des emplois. On peut prendre l’exemple de l’aide à la rénovation énergétique élargie à tous les foyers quel que soient leurs ressources, qui encourage l’amélioration de l’isolation des bâtiments afin de consommer moins d’énergie de chauffage ou de climatisation et ainsi réduire la facture énergétique des ménages et des entreprises.

 

Des investissements sont également prévus pour inciter les entreprises à réduire la pollution par l’innovation, par exemple dans le domaine agricole avec une aide pour la modernisation du matériel.

 

Enfin, des dispositions destinées à développer le ferroviaire devraient permettre une meilleure connexion des petites et grandes lignes, et l’amélioration des gares. Ces mesures sont accompagnées d’une augmentation de budget pour les collectivités territoriales, qui auront ainsi davantage de moyens pour soutenir des initiatives locales.

 

J’entends des critiques sur le plan de relance parce qu’il n’aurait pas un volet social suffisant… Je m’en étonne : certains semblent oublier que nous avons déjà le système social le plus généreux au monde, que la dépense sociale représente 56% du PIB, que le gouvernement s’est engagé à continuer à aider l’activité partielle et que suite à la crise des « gilets jaunes », 10 milliards d’€ par an ont été consacrés à l’accompagnement social des personnes à plus faible revenus.

Aujourd’hui, c’est l’économie que nous devons épauler en priorité, afin d’aider nos entreprises pour qu’elles puissent être plus compétitive et redémarrer leur activité à plein au plus vite.

 

Je vous invite donc à contribuer dès maintenant au débat autour de ce projet de loi en m’envoyant vos idées, vos questions, vos propositions. J’organiserai un Facebook live dans les jours à venir afin d’échanger avec vous sur ce texte.

Lien vers France Relance : https://www.gouvernement.fr/france-relance

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