Lutte contre le Papillomavirus, responsable de 5 à 10% des cancers dans le monde : je suis favorable à la vaccination des filles ET des garçons ! - 22 octobre 2018
A l’occasion de la lecture d’un magazine dans une salle d’attente, j’ai découvert cette interview du Professeur Cécile Badoual sur les papillomavirus.
https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Papillomavirus-humains-risques-et-prevention-1511048
C’est un bien joli mot, pour un mal très sournois : les papillomavirus sont à l’origine de 5 à 10% des cancers dans le monde !!!
Ce sont des virus extrêmement contagieux, qui se transmettent par contact, en particulier au cours d’un rapport sexuel. Plus de 80% de la population a été porteuse à un moment de ces virus. Cela concerne donc tout le monde, et ce n’est pas lié à une sexualité particulière.
https://www.youtube.com/watch?v=13MQXx_fHfQ#action=share
Comme certainement bon nombre d’entre vous, je ne connaissais pas très bien le sujet, et je m’étais juste interrogée, en tant que mère de famille sur l’intérêt ou non de vacciner mes filles.
Je veux vous faire part de ce que le Docteur Cécile Badoual, que j’ai rencontrée par la suite, m’a appris : Dans 8 cas sur 10, le virus s’en va tout seul, dans un délai de deux ans. En revanche, dans les autres cas, il s’installe dans notre organisme, et provoque des cancers au bout de 15 ou 20 ans.
Aujourd’hui, les papillomavirus causent 6.000 nouveaux cancers par an en France :
- 3000 cancers du col de l’utérus (qui cause 1100 décès par an, même avec une bonne prise en charge médicale)
- 1500 cancers ORL, qui touchent principalement des garçons jeunes (30-40 ans)
- 1000 cancers de l’anus
- Des cancers de la vulve, du vagin, du pénis…
En réalisant un « frottis » régulièrement chez un gynécologue, il est possible de détecter et surveiller ce que l’on appelle les « lésions pré-cancéreuses » du col de l’utérus. Ces lésions peuvent être retirées grâce à une intervention chirurgicale. 35 000 interventions de ce type sont réalisées chaque année en France sur des jeunes femmes. Et cela peut entraîner des difficultés à avoir des enfants et augmente le risque de fausse-couches, souvent tardives.
En revanche, il n’existe pas de test pour les cancers ORL. Il n’y a pas de protocole de prévention et c’est donc tardivement que l’on détecte ces cancers, généralement quand ils sont métastasés.
Ce sont donc chaque année en France, 41 000 personnes, hommes et femmes, des enfants parfois qui peuvent être contaminés lors de la naissance, qui sont directement impactées par ce virus.
Le seul moyen de se prémunir contre 90% des papillomavirus cancérigènes est de se faire vacciner. En France, on propose la vaccination seulement aux jeunes filles, et encore pas de façon systématique. Certains médecins recommandent aussi la vaccination aux personnes immonu-déprimées et aux jeunes homosexuels.
Aujourd’hui, la sécurité sociale ne rembourse le vaccin que pour les filles, à hauteur de 65%. C’est une situation totalement inégalitaire et discriminatoire, surprenante d’un point de vue médical !
Or, les garçons sont non seulement susceptibles d’être victimes d’un cancer lié au papillomavirus, mais ce sont également des vecteurs de transmission. Les exclure de la vaccination est donc incompréhensible !!!
Par ailleurs, les études réalisées depuis maintenant plus de 15 ans, ont démontré l’innocuité du vaccin. Malgré les idées véhiculées à ce sujet pendant quelques années, il n’y a proportionnellement pas plus de cas de scléroses en plaques parmi les populations vaccinées que dans les reste de la population.
En Australie, où l’on propose systématiquement aux jeunes adolescents (garçons et filles), en milieu scolaire, d’être vaccinés depuis 2007, les cas de lésions du col de l’utérus ont quasiment disparu. C’est-à-dire que l’Australie est en train d’éradiquer le cancer du col de l’utérus sur son territoire grâce à une politique dynamique de vaccination.
C’est la raison pour laquelle j’ai écrit une proposition de loi tendant à rendre obligatoire la vaccination contre les papillomavirus, pour les filles et les garçons.
Je viens également de déposer un amendement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour que l’on puisse mener une expérimentation en France, consistant à proposer systématiquement la vaccination à nos enfants, et à la réaliser en milieu scolaire.
J’ai prochainement rendez-vous avec le cabinet de la Ministre de la Santé pour échanger sur ce sujet et savoir ce que le Gouvernement souhaite faire.
N’hésitez pas à vous renseigner sur les papillomavirus et la vaccination, surtout si vos enfants ou vos proches entrent dans l’adolescence, qui est l’âge de la vaccination. Je vous invite à aller consulter le site : http://toutsavoir-hpv.org/
Et n’oublions pas que la vaccination permet de sauver des vies et d’éradiquer certaines maladies mortelles. (Merci, Monsieur Pasteur !)
Nous avons ici le seul vaccin préventif contre certains cancers. Alors pourquoi s’en priver ?
3 Commentaires |
cancer
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vos explication sont clairement compréhensible, combattre des maladies surtout si des solutions existe, même si elles sont orpheline, la dépense qu'on fait aujourd'hui peu être différent demain a la seule condition de prendre à temps les bonnes décision. l'argent est un facteur serte, mais dépenser pour 41 000 personnes aujourd'hui, veux aussi dire que demain nous n'aurons pas à dépenser pour des traitements lourd et onéreux plus tard. |
Liane 28
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Hé ben voyons un de plus !!!. Madame la ministre sera ravie. Comment. 'y avait elle pas pensé elle-même ???? Afin de continuer à alimenter les laboratoires en essayant chaque jour d'assassiner les médecines naturelles que malheureusement on n'enseigne pas ou si peu aux étudiants en médecine.... |
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