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Ma question au gouvernement: 0% de croissance,"ce n'est pas grave" ... Vraiment ? - 21 mai 2014

Voici la question que j'ai posée à Monsieur Michel sapin le 20 Mai 2014

Pour accéder à la vidéo (et voir la réponse du gouvernement !) cliquer sur l'image ci dessous:

 

 

 

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

 

Nous devons partager un constat : il n’y a pas eu de croissance en France au premier trimestre, alors que l’Allemagne a enregistré une croissance économique de 0,8 %. L’INSEE a malheureusement confirmé, jeudi dernier, que tous les signaux de l’économie française étaient au rouge : la consommation des ménages baisse de 0,5 % à cause de votre politique dite de « l’assommoir fiscal » ; le pouvoir d’achat des Français a baissé de 0,6 point ; l’investissement recule plus que prévu, de 0,9 %, car votre politique ne donne pas confiance aux entrepreneurs et aux décideurs.

Alors, monsieur le Premier ministre, où est le retournement promis par François Hollande ?
On aurait pu penser que ces mauvais résultats sonnent enfin une prise de conscience de votre Gouvernement. Au lieu de cela, votre ministre des finances, Michel Sapin, déclare simplement que « ce n’est pas grave » ! 
Nous constatons tous ici l’incroyable légèreté avec laquelle vous prenez ces nouvelles. Monsieur le Premier ministre, il y a urgence !

Au lieu de voter des lois qui imposent encore plus de contraintes aux entreprises, comme le font certains articles de la loi relative à l’économie sociale et solidaire, au lieu de prendre des décrets qui font fuir les investisseurs étrangers de France, au lieu de faire un pas en avant et surtout deux pas en arrière pour la compétitivité de notre pays, quand allez-vous cesser d’étouffer les Français par plus de règles, plus de lois, plus d’impôts ? Quand allez-vous enfin adopter les mesures courageuses et nécessaires que nos voisins européens ont prises depuis déjà plusieurs mois ?

1 Commentaire

Fabien Navet
21/05/2014 23:10

Tout a fait d'accord avec votre interprétation, je vous en félicite. C'est un vrai problème en France de mener à bout des reformes afin d'optimiser la croissance. Les trois indicateurs qui la représente la mieux sont alarmants non seulement sur le premier trimestre 2014, mais parce qu'ils ont la même évolution depuis l’arrivée de Mr Hollande à la tête de l’État.
Chaque jour j'entends des personnes se plaindre du système dans lequel est notre pays. Le nationalisme, la crainte de l'avenir, la perte de confiance vis à vis des politique (illustrer par la part de l'abstention, qui font d'elle la grande gagnante de chacune des élections), marque la défaite de la gauche.
Notons par ailleurs, ce sont les électeurs de gauche qui sont les premiers déçus.
Mais conseil aux dirigeants, faire un stage d'apprentissage dans les grandes institutions des pays ayant récemment adoptés de profondes réformes après une violente crise. tel que la Suède (mais aussi les autres pays scandinaves), le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni...; qui sont devenus des modèles économiques. Je ne demande pas d'appliquer à l'identique leurs stratégies, mais de tirer les grandes leçons, d'explorer les pistes afin de s'adapter à la mondialisation, la gestion budgétaire, le système fiscal (par exemple au Danemark, les citoyens sont beaucoup plus attachés à l’impôt que nous autres français, le prélèvement à la source et moins fastidieux, tout le monde se sent concerné.
Dans mon domaine de l'agriculture, nous observons un réel décalage, le personnel manque, un grand nombre d'exploitations seraient prêtes à embaucher mais les charges sociales sont trop importantes. Je pense que le salaire minimum est trop élevés vis à vis des pays voisins avec qui nous sommes présents sur les même marchés, un réel handicaps qui pousse les exploitations à la productivité, un endettement important, des mesures agroenvironnementales pour lesquelles nous ne sommes pas formés (d'où l’incompréhension).
De la même manière que le souligné Mr Lemaire, la France possède une agriculture forte, probablement en avance sur certaines pratiques, elle doit communiquer sur ses points forts et justifier de la qualité de ses produits, une agriculture de "luxe".
Cordialement
Fabien Navet président des jeunes agriculteurs du secteur perche

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