Le fantasme éolien n’est pas la solution à notre avenir énergétique ! - 04 décembre 2012
La politique de déploiement d’énergies renouvelables qui a été choisie par notre pays – et que j’avais déjà dénoncée sous l’ancien gouvernement - relève plus du rêve écologique que de l’approche pragmatique des contraintes techniques, environnementales et des coûts induits.
Très concrètement, si nous voulons optimiser notre facture énergétique et l’impact sur l’environnement, il y a bien plus à gagner dans l’optimisation de la consommation des ménages et sur le lissage des pics de consommation, qu’en saccageant les paysages français avec des éoliennes.
La bonne nouvelle, c’est que des technologies sont désormais au point pour nous aider à progresser dans ce sens (voir par exemple les propositions de sociétés commeVoltalis…)
Aurélien Gay et Marc Glita, ingénieurs élèves de l’école des Mines ont fait une étude très intéressante sur les coûts du « binôme » photovoltaïque + éolien, en se focalisant uniquement sur l’impact du développement de ces énergies renouvelables sur le nécessaire renforcement du seul réseau très haute tension.
On
y trouve la constatation suivante :
« Lorsque les énergies intermittentes représenteront une part
significative du parc de production, la gestion des fluctuations de
l’offre et de la demande d’électricité demandera des capacités
d’effacement, d’appoint et de secours équivalentes à plusieurs
dizaines de centrales nucléaires ! »
On
a demandé aux auteurs de chiffrer le montant de ce gaspillage (juste
pour les lignes à très haute tension, c’est-à-dire sans tenir
compte de l’obligation d’achat de l’énergie ainsi produite par
EDF, ni des surcoûts liés aux réseaux secondaires).
Voici leur
réponse: Pour
le gaspillage, si on prend 3 ou 4 000 km de lignes à haute tension à
construire, et que l'on les enterre (pour ne pas rejouer Notre Dame
des Landes à chaque fois), on obtient 10m€/km x 4000 km soit
40 milliards d'euros.
40
milliards, c'est
le montant de l'intervention pour la Grèce !
Pour mémoire, il
convient d’y ajouter le coût lié à l'obligation d'achat qui est de 5
à 10 milliards par an.
Au moment où notre pays va devoir impérativement examiner les réductions de dépenses à la loupe, il est urgent d’arrêter le délire du financement des parcs éoliens ou photovoltaïques… Il me semble plus utile et efficace de consacrer nos efforts à une gestion plus intelligente et une optimisation de notre énergie.
Voilà un cas d’école où le bon sens devrait remplacer le « boboisme » : le budget de l’Etat et les paysages de la France ne s’en porteraient que mieux.
5 Commentaires |
JCC
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A CPL |
CPL
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Le problème de Négawatt c'est qu'un usage plus efficient de l'énergie ne conduit pas à une baisse de la consommation d'énergie mais exactement au contraire: quand nos ancêtres ont domestiqué le premier boeuf ils ont immédiatement cherché à domestiquer le 2ème, la demande de locomotives à vapeur a crû à chaque fois qu'elles faisaient un meilleur usage du charbon etc. |
GDT
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Le débat serait intéressant, si toutefois il devait y avoir un débat. L'éolien est un choix politique avec des conséquences dramatiques sur la perception, par le public, de l'extraordinaire complexité de la fourniture d'électricité. |
VERDEBON
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Les énergies intermittentes impliquent le triplement des installations : |
JCC
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Une fois n'est pas coutume. Entièrement d'accord avec vous (avec un petit bémol sur les installations individuelles sans recherche de profit). On peut pousser la réflexion en étudiant le scénario Négawatt (negawatt.org) que nous (les dirigeants du pays)aurions été bien inspirés de mettre en œuvre il y a déjà 20 ans. Malheureusement la recherche de la "croassance" à tout prix, le dogmatisme et la cupidité en ont décidé autrement... |
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