Le cœur du mouvement des Gilets Jaunes est un appel des habitants des territoires ruraux pour leur pouvoir d’achat, et en colère face à la politique moralisatrice nationale et au déclassement qu’ils vivent - 24 décembre 2018
Depuis le début du mouvement, je suis allée à la rencontre des Gilets Jaunes, au rond-point de Margon à l’entrée de Nogent-le-Rotrou, à Courville-sur-Eure ou à Illiers-Combray, pour écouter et comprendre cette mobilisation inédite, portée par les habitants des territoires ruraux.
Tous expriment le même sentiment de désespérance. Tous ont le sentiment d’avoir été méprisés, incompris et abandonnés depuis des années. Les dépenses contraintes, les impôts augmentent chaque année, beaucoup plus vite que les salaires ou les retraites : ce sont ceux qui n’arrivent pas à « boucler les fins de mois » dès le 15 ou 20 du mois, alors qu’ils travaillent ou qui ont travaillé toute leur vie, qui sont à l’origine de ce mouvement. L’augmentation de la taxe sur les carburants, voulue par le gouvernement, a provoqué la colère de ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leurs voitures pour aller travailler, se soigner ou faire leurs courses.
Ils ont pris comme une leçon de morale, déconnectée de la réalité de leur quotidien, ces injonctions parisiennes à la transition écologique. Ils n’y sont pas opposés, bien au contraire, mais ils ne veulent pas être les seuls à payer. Ce sont les mêmes qui en ont aussi assez de voir la valeur de leur modeste patrimoine réduite de 30% dès l’installation d’une éolienne à proximité de chez eux, pour la plus grande satisfaction des habitants des villes très favorables aux énergies renouvelables… loin de chez eux.
Elue de la 3e circonscription d’Eure-et-Loir depuis 2007, c’est un message que je ne cesse de remonter à Paris !
Cette colère qui déborde aujourd’hui doit nous alerter au plus haut point. Pour sortir de cette crise, le Gouvernement a annoncé -très tardivement- une suppression des taxes et un grand débat national, faits de multiples concertations locales, ainsi que des mesures de pouvoir d’achat.
Cette grande concertation locale et la suppression de la hausse de la taxe sur les carburants, je l’appelais de mes vœux dès le 24 novembre, ayant senti que c’était un préalable aux discussions. C’est donc une bonne chose.
Nous avons à présent la responsabilité d’engager et de réussir cette concertation au sein de nos territoires pour l’avenir de notre pays. De la volonté de transformation de notre modèle social, de baisse des dépenses publiques, de modernisation et de simplification de nos services publics, du travail qui paie et qui rémunère dignement, dépend l’héritage que nous laisserons à nos enfants demain. Aucun sujet ne doit être tabou !
C’est dans cet esprit constructif, animé par la seule volonté de faire avancer le pays, qu’avec mes collègues d’Agir_La Droite Constructive, nous avons voté en faveur de la résolution, sur la fiscalité écologique et ses conséquences sur le pouvoir d'achat.
Intervention sur BFM TV - Le 5 décembre dernier, sur le plateau de Ruth Elkreif et Bruce Toussaint, j'ai appelé au dialogue après plusieurs semaines de manifestations des Gilets Jaunes. L'appel à manifestation d'un élus politique - Alexis Corbière - est irresponsable !
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