Je demande au Ministre de l'agriculture de classer notre partie du perche en "zone fragilisée" afin de soutenir les éleveurs. - 02 juin 2017
Le Perche s’étend sur 4 départements : Eure-et-Loir, Orne, Sarthe et Loir-et-Cher et est classé en « Parc Naturel régional » pour la richesse et la fragilité de ses patrimoines naturels (Natura 2000, réserve naturelle régionale) et sa forte valeur environnementale.
Sur ces terres, si précieuses pour la préservation de notre bio-diversité, le maintien de l'activité d’élevage est essentiel pour garder les caractéristiques ayant service au classement de cette petite région en Parc Naturel Régional.
Depuis le 19 janvier 1990, le Perche ornais bénéficie du classement en "zone fragile" ; alors que ce n’est pas le cas pour la partie d'Eure-et-Loir.
Une conséquence immédiate de ce choix passé est la diminution de 40% du nombre d’élevage dans les 10 dernières années dans le Perche Eurélien, beaucoup plus forte dans que pour le Perche Ornais, alors même que les deux territoires sont unis au sein d’un même Parc Naturel Régional.
Or, la révision actuellement en cours du zonage est une opportunité pour revenir sur le classement en zone fragile d'origine, et intégrer la partie Eurélienne du périmètre du Parc Naturel, dans le nouveau classement.
Il apparaît en effet étrange de considérer qu’une zone fragile, puisse être déterminée par des frontières départementales, alors que l’ensemble du Parc Naturel du Perche dispose des mêmes particularités géologiques, biologiques et écologiques.
Cette décision appartient au Ministre de l'Agriculture.
J’avais évoqué ce sujet avec le ministre Le Fol, lors d’une réunion fin mars 2017, il m’avait assuré de son attention bienveillante sur le classement du Perche, eu égard aux arguments de continuité territoriale.
Ce classement est vital, afin de soutenir les éleveurs dans leur choix de conserver leur production, dans un contexte où la tentation d'abandonner l'élevage pour passer aux grandes cultures est grandissante sur cette partie du Perche, et dont la conséquence directe est l’arrachage des haies et le retournement des prairies.
Le Parc a saisi la Chambre régionale d'Agriculture du Centre sur ce sujet pour plaider en faveur du classement du Perche eurélien en zone défavorisée et a engagé des discussions avec le directeur de la DDT d’Eure-et-Loir et la FDSEA.
Avec les deux conseillers départementaux du Perche, Luc Lamirault et Pascale de Souancé, le directeur du Parc Régional du Perche, Denis Guillemin, nous avons aussi rencontré les services du ministère en avril.
Nouveau gouvernement, nouveau ministre : je suis donc intervenue auprès de Jacques Mezard pour demander le classement du Perche en zone fragile.
Voici le courrier que j'ai envoyé :
2 Commentaires |
MPC
|
Tout à fait d'accord pour le sud du département, voire plus mais je pense que la partie céréalière de la Beauce n'a pas à rentrer dans ce label. |
Lefrançois
|
Je partage et soutiens cette demande légitime de Laure de la Raudière car je connais bien la région percheronne qui est à la fois riche au plan naturel mais fragile au plan économique, notamment dans le secteur traditionnel de l'élevage. ML. |
Laisser un commentaire* |
*En soumettant un commentaire, vous reconnaissez avoir pris connaissance de notre politique de gestion des données personnelles et vous l’acceptez.
|