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Vous trouverez ici une actualité vivante et pratique concernant mon travail à l’Assemblée Nationale, mais aussi mes actions et les manifestations au sein de notre 3éme circonscription d’Eure et Loir.

Elle prendra les formes les plus diverses : comptes-rendus, photos, coupures de presse, billets d’humeur, ou mini-reportages sur des éléments ponctuels.

Vous pouvez faire des commentaires à propos de chaque article. ils ne seront publiés qu' après modération et seulement s'ils respectent  la «Netiquette » dont je rappelle ici la philosophie: « Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas l’Internet comme bouclier pour le faire… ».

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Interview de "Perche Web" - 25 mai 2009

Interview de Laure de La Raudière (Député 3éme circonscription d’Eure-et-Loir)

Sur le site internet "Perche Web"


Ivann lamy: Votre circonscription fait que vous avez un pied dans le Perche et un autre en Beauce…comment ressentez vous cette réalité ?

 

Laure de la Raudière :
Le découpage actuel date de 1986. L’idée à l’époque était que la plupart des circonscriptions devait avoir une partie « ville » et que les grandes villes ne devait pas appartenir à une seule circonscription. C’est ainsi que Le Mans par exemple est « à cheval » sur 3 circonscriptions. J’ai finalement la chance d’être un député avec un territoire très varié, qui ont chacune une histoire différente. En cela il reflète bien les problématiques de la France et des Français.

Par mes attaches familiales, j’ai toujours eu un pied dans le Perche et un pied dans la Beauce ou le Thymerais. Je le vis très bien. La partie de ma circonscription beauceronne est un territoire rural à population croissante, tourné vers Chartres et même l’Ile de France. Le Perche, un peu plus éloigné de Paris, possède une forte identité qu’il cultive volontiers. Je m’enrichis de ces différences…

Qu’est-ce qu’Internet a apporté, selon vous, aux contacts élu / électeurs ?

 

Laure de la Raudière :
Internet est un formidable outil de communication et d’échanges. Mon site Web, www.la-raudiere.com, me permet bien sûr de présenter mon action, tant dans la circonscription qu’au niveau national. Il permet aussi de présenter mon point de vue sur l’actualité ou d’expliquer aussi certains sujets quand il me semble important de « rétablir la vérité ». Sur ce point, j’ai par exemple écrit trois billets d’humeur sur le thème « de l’habileté des lobbies à détourner le fond ».


Mais Internet permet aussi aux électeurs de s’adresser de façon spontanée, simple, très directe à leur élu. Il contribue ainsi aux échanges entre les responsables politiques et la population. Avouez qu’il est plus simple d’écrire un courriel (l’adresse e-mail d’un élu doit facilement être disponible sur Internet…) que d’écrire une lettre ou de prendre rendez vous !


La plupart des courriels que je reçois sont beaucoup moins « protocolaires » que les lettres qui me sont adressés. J’y réponds moi-même de la même façon. J’apprécie cet échange direct.


Les Blogs politiques sont aussi fort actifs, surtout pendant les périodes de campagne électorale… Il y a des cotés très positifs : diffusion de l’information et échanges, participation parfois passionnée des internautes à la campagne électorale mais aussi des cotés plus discutables avec l’ensemble des « anonymes » qui courageusement répandent des bruits de couloir sur les personnalités politiques. Cette pratique me fait penser à la distribution de tracts anonymes médisants, à la veille des élections. Cette pratique, peu citoyenne, discrédite le débat politique. Donc oui, à fond pour Internet… et oui à l’importance des modérateurs pour donner un certain « label » de qualité aux blogs politiques.


Une mention spécifique pour Facebook, qui s’inscrit dans une démarche nouvelle où les internautes s’inscrivent -en général- sous leur véritable identité et échangent ainsi à visage ouvert : c’est un point très positif de Facebook.

Votre parti vous a nommé au poste de secrétaire national « Media, nouveaux medias et numérique »…en quoi cela consiste-t’il ?

 

Laure de la Raudière
Je suis chargée de réfléchir aux axes stratégiques de l’UMP  dans ces secteurs. Je suis convaincue que les partis politiques doivent s’emparer du débat « Internet et la société ». l’Internet et le Numérique sont de formidables outils de croissance, d’accès à l’éducation, d’échanges. Mais Internet crée aussi un monde virtuel où les relations sont différentes, où la personnalisation des échanges s’efface au profit de pseudonymes et d’anonymes. Internet ne peut pas être un lieu de communication sans application des règles de droit commun. Un vaste champ de réflexion pour les partis politiques s’ouvre à nous sur la façon dont notre société doit grandir avec Internet. Je suis convaincue qu’il faut laisser Internet « libre » mais en faisant prendre conscience de la nécessité d’une utilisation citoyenne d’Internet.

 

Y a t’il une identité percheronne et si oui quels sont, selon vous, ses fondements ?

 

Laure de la Raudière
Bien sur, il y a une identité percheronne. Elle est même très forte. Ces fondements sont sans doute historiques et géographiques : le droit coutumier Percheron qui n’était ni normand, ni « français » a longtemps contribué au maintien de cette identité. C’est aussi une terre différente d’un point de vue géographique : le paysage n’est pas le bocage normand et n’a rien à voir non plus avec les plaines de Beauce.  Aujourd’hui l’identité percheronne se ressent de façon très forte au contact des percherons, très attachés à leur territoire et à tout ce qui fait le bonheur de vivre dans le Perche.

 

Qu’en est il de l’Internet haut débit en Eure et Loir ?

 

Laure de la Raudière
La couverture de l’Eure-et-Loir est plutôt bonne -dans la moyenne nationale- puisque 98% des foyers ont accès à l’ADSL et 80% d’entre eux ont au moins 2 Mbit/s. Mais cela n’est pas suffisant : des programmes sont en cours dans tout le département pour couvrir les derniers foyers, avec différentes technologies : prolongation de l’ADSL au niveau des répartiteurs (NRA-ZO par exemple à Trizay-Coutretot-Saint-Serge, Nonvilliers Grand’Houx, Happonvilliers, Combres), mise en place de boucles locales radio (Pays Courvillois, Pays de Combray) ou encore utisation d’offres satellite subventionnées www1.nordnet.fr ou www.sat2way.com . Avec l’ensemble de ces solutions, on peut espérer avoir une couverture complète des zones rurales à brève échéance. Le défi suivant, c’est le très haut débit pour tous, nous y travaillons déjà et je défends la nécessité de ne laisser aucune zone d’ombre en matière de déploiement du très haut débit. C’est une question de solidarité entre les territoires.

 

Un député possède quels leviers d’actions pour gérer sa circonscription ?

Laure de la Raudière
Le député a « l’oreille » des décideurs économiques, administratifs et politiques locaux et nationaux. Je m’appuie donc sur les amitiés personnelles ou politiques que j’ai noué grâce à mon implication sur les dossiers locaux ou nationaux. Je suis aussi le représentant de mon territoire pour faire avancer les dossiers critiques pour le développement du territoire : installation d’entreprises, défense des services de santé, poursuite de la présence de services et de commerce en milieu rural, recherche de subventions pour aider des projets des collectivités…
Le député s’appuie aussi sur la réalité du terrain et de son territoire pour son activité législative : ce sont autant d’exemples qui me permettent d’influer sur les projets de loi.


Vous venez du monde de l’entreprise, que gardez vous de cette expérience dans votre vie politique ?

Laure de la Raudière
Je suis très frappée du regrettable cloisonnement entre les mondes politiques et économiques : de nombreux chefs d’entreprises que je rencontre, n’ont que peu de contacts avec d’autres élus que leur maire ! Le monde politique oublie un peu vite (car les agendas sont surchargés…) que sans les entreprises, qui créent les emplois et la dynamique économique, les territoires péricliteraient et vieilliraient. Inversement, les entreprises, souvent critiques envers les lois et réglementations concernant leur activité, prennent peu de temps pour informer leurs élus des conséquences des décisions qu’ils prennent. Si l’élu ne va pas chercher l’information, il est alors probable que ce ne sont que les syndicats professionnels souvent au niveau national qui les informe. Et là aussi on s’éloigne de la réalité du terrain.


Du monde de l’entreprise, je conserve un mode d’actions, qui est la gestion de projets. J’essaye de l’appliquer dans le monde politique. L’environnement ne s’y prête guère car l’actualité vient sans arrêt bousculer les agendas, mais je suis persuadée que la gestion de projets permet d’obtenir des résultats concrets, visibles.


Une nouveauté aussi pour moi, par rapport au monde de l’entreprise, c’est qu’en politique il faut bien sûr agir et mener à bien des projets, mais il faut aussi le faire savoir. La communication est essentielle, sinon toutes les actions et tous les efforts menés ne servent à rien. Sans communication, personne ne saura que c’est vous qui êtes responsables de tel succès. Et vous trouvez toujours quelqu’un d’autre pour s’attribuer vos réussites !

 

Malgré cela c’est un engagement passionnant, encore plus que ce que je m’imaginais !


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