Interview de "CIO Management des systemes d'information": "De manager IT à députée" - 29 septembre 2011
De manager IT à députée
Edition du 30/09/2011 - par Bertrand
Lemaire
Les femmes doivent faire leurs preuves plus durement que les hommes en politique comme dans l'entreprise. Mais on leur ouvrira parfois la voie plus facilement. C'est que montre Laure de La Raudière, députée après une carrière dans les télécoms.
CIO : Vous avez fait carrière dans les
télécoms après une formation initiale en chimie organique, qu'est-ce qui vous a
poussé dans cette voie ?
Laure de La Raudière : Ma personnalité n'était pas appropriée pour
adopter la vie d'un chercheur. Je souhaitais des fonctions plus
opérationnelles, avec des résultats concrets rapides. Le secteur des
télécommunications était en plein mouvement au moment où j'achevais mes études
à l'Ecole Normale Supérieure. Depuis, ce mouvement s'est considérablement accru
et je n'ai pas eu à regretter ce choix de carrière.
CIO : Lorsque vous étiez chez France Télécom, vous avez quitté
les services centraux pour une direction départementale de l'opérateur en
Eure-et-Loir. Pour quelle raison ?
Laure de La Raudière : L'Eure-et-Loir est mon département d'origine et
avec mon mari, nous avions convenu de nous y installer. J'ai profité d'une
opportunité pour remplacer le directeur départemental de France Télécom qui
s'en allait. C'était un quinquagénaire qui avait eu une carrière interne
technique. J'avais 32 ans et une carrière commerciale. Le directeur régional
m'a dit à l'époque: « vous n'avez pas le profil d'un chef de centre mais je
prends le pari ». Il s'agissait d'encadrer 270 personnes, majoritairement des
non-cadres. J'ai beaucoup appris de cette période. Par la suite, j'ai quitté
France Telecom pour des sociétés plus petites, plus réactives. C'est très
intéressant de se confronter à la mentalité des start-up quand on vient de
France Télécom.
CIO : Vous êtes aujourd'hui députée, comment en êtes vous venue
à vous intéresser à la politique ?
Laure de La Raudière : J'habite dans un village de 110 habitants. Or, en
franchissant la barre des 100, le conseil municipal se retrouvait composé de 11
conseillers municipaux, un habitant sur dix! Il y a donc à peu près un
représentant par famille installée sur place de façon stable. C'est comme cela
que je suis devenue conseillère municipale. Puis, en 2006, alors que je n'étais
encartée dans aucun parti (la suite sur le site)
L'incendie du crédit lyonnais : un épisode marquant
Laure de La Raudière était à la division Grands
Comptes de France Télécom au moment de la négociation du premier contrat d'externalisation globale au niveau mondial des télécoms en France. Il
s'agissait du projet Telios du Crédit Lyonnais, en 1995-1997. Il existait déjà
une concurrence internationale pour ce type de contrats.
Or, le 5 mai 1996, le siège du Crédit Lyonnais a brûlé (la suite sur le site).
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