Interview dans "CIO On Line" « Il faut développer la prise de risque vis-à-vis de l'innovation » - 21 décembre 2009
Pour voir la vidéo de l'interview du 21 Décembre 2009 cliquer ICI
« Il faut développer la prise de risque vis-à-vis de l'innovation » Edition du 21/12/2009 - par Bertrand Lemaire
A l'initiative de l'éditeur de Blu-Age Netfective, une quinzaine de DSI
et de dirigeants d'entreprises ont déjeuné avec Jacques Attali et Laure
de la Raudière, Députée d'Eure-et-Loir, Vice-Présidente de la
commission des affaires économiques à l'Assemblée Nationale, autour du
sujet du financement des entreprises innovantes en général et des
éditeurs de logiciels en particulier.
Cette ingénieur télécoms et ancienne chef d'entreprise s'est récemment
lancée en politique. Si elle constate la fracture entre le monde
politique et celui des chefs d'entreprises, elle veut le combattre
afin, notamment, de permettre aux entreprises françaises innovantes de
réussir sur le marché national et international.
Co-présidente du groupe d'étude UMP du Grand Emprunt, elle s'est
réjouie que le Grand Emprunt apporte 4,5 milliards d'euros pour le
numérique (dont deux milliards pour les infrastructures et 700 millions
pour la numérisation du patrimoine culturel) et 6 milliards d'euros
pour les PME innovantes, dont les PME du numérique.
Elle nous a accordé une interview exclusive en vidéo.
La députée concède qu'il y a un risque à financer sur fonds publics des
PME qui pourront, demain, être rachetées par des grands groupes
internationaux mais précise qu'il y a des possibilités de contrôle.
Surtout, il est aussi possible que des entreprises françaises rachètent
des firmes étrangères, à condition qu'elles disposent des fonds propres
nécessaires.
L'un des problèmes majeurs rencontrés par les entreprises françaises,
c'est de ne pas pouvoir se battre à armes égales avec les entreprises
américaines. L'exemple le plus criant est celui des éditeurs de
distributions Linux, comme Mandriva, qui se heurte à la vente liée
PC-Microsoft Windows.
Laure de la Raudière considère que le parlement
est désormais davantage sensibilisé à ce genre de problèmes mais que ce
n'est pas là le plus grave problème. Pour elle, le premier coupable est
l'absence de la culture du risque en France : choisir une entreprise
innovante française est rarement envisagé face à un mastodonte
américain, même si les innovations sont porteuses de valeur ajoutée ou
de moindre coût.
L'Etat peut bien sûr jouer son rôle dans le soutien aux entreprises
innovantes, comme cela a été dit lors du déjeuner Netfective.
Même si les élus ne peuvent pas intervenir dans l'attribution de marchés publics, ils doivent agir pour que certaines mauvaises habitudes changent, par exemple le fait d'exiger les bilans de trois exercices comptables pour admettre un candidat à un marché public, ce qui est évidemment impossible pour une jeune entreprise innovante.
Cette
réflexion est très lente et l'Etat devrait montrer l'exemple aux
collectivités locales, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
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