A la Maison Départementale de l'autonomie, la réorganisation permet de réduire les délais : c’est mieux pour les personnes handicapées. - 09 mars 2018
La semaine dernière, dans le cadre de la mission sur le handicap confiée par le Premier Ministre, Edouard Philippe, à mon collègue Adrien Taquet et à Jean-François Serres, membre du Conseil économique, social et environnemental, je me suis rendue à la Maison Départementale de l'autonomie (la MDA) à Chartres. L’objectif ? : proposer des simplifications administratives pour les personnes en situation de handicap.
C’est un véritable enjeu : depuis que je suis députée, j’ai eu bon nombre de témoignages de familles épuisées et découragées devant à la fois la lourdeur et la lenteur administrative pour faire reconnaître un handicap et mettre en place aides et accompagnements.
Vous ne connaissez pas la MDA ? C'est l'entité qui regroupe les services dédiés aux personnes âgées et personnes handicapées de la MDPH et du Conseil Départemental.
Avec cette visite j’ai pu mesurer les progrès effectués avec la centralisation des services sous un même entité juridique (un GIP). Seulement 14 MDA existent en France, et une seule sous ce format.
C’est une chance pour nous, car ainsi les personnes qui sont en charge de la reconnaissance du handicap, de la validation des projets d’adaptation des maisons ou de l’accompagnement dans la vie quotidienne (anciennement services de la MDPH) sont ensemble dans les mêmes locaux et sous la même responsabilité hiérarchique que ceux qui sont en charge de l’indemnisation (anciennement services du conseil départemental).
Cela évite bien des doublons d’instruction et cela réduit les délais.
J'ai donc passé l'après-midi à échanger avec les agents à propos de leur travail, et à visiter les différents services de la maison départementale de l'autonomie de Chartres en compagnie du directeur, Sébastien Martin, de la chef du service orientation et action pour l'autonomie Lucie Sabatier, et de la médecin coordinatrice. J’ai aussi voulu comprendre les difficultés rencontrées dans l’accomplissement de leurs missions.
Comme dans beaucoup de domaines, le manque de médecins est patent. Mais, afin de réduire les délais insupportables subis par les personnes en situation de handicap, il y a quelques années, Sébastien Martin, appuyé par le président de la MDA, Gérard Sourisseau, a organisé de façon très encadrée et très sécurisée, une délégation de tâches médicales auprès d’infirmières expérimentées. Ce ne fut loin d’être simple, car il a fallu rassurer tout le monde, mais finalement cela a permis de réduire considérablement les délais.
J'ai pu mesurer l'implication des équipes à essayer de trouver des solutions opérationnelles. La réponse concernant la délivrance d'une carte mobilité inclusion (CMI) est ainsi passée d'un délai moyen de 8 mois à 15 jours. Félicitations à eux !
Je vais maintenant transmettre les solutions mises en place en Eure-et-Loir à mon collègue Adrien Taquet, afin que l’évolution de la réglementation puisse s’inspirer du « terrain » et éviter qu’elles ne détériorent le fonctionnement mis en place dans notre département.
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